Team:SupBiotech-Paris/Concept2Fr
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Enguerrand (Talk | contribs) (→La délivrance du vecteur cellulaire dans l’organe cible [1,2,8]) |
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Le cycle lysogène est un phénomène naturellement présent chez le bactériophage lambda, le vecteur cellulaire. Lors de ce cycle, le génome phagique est inséré dans le génome bactérien sous la forme d’un prophage, il devient partie intégrante du génome de l’hôte.<br> | Le cycle lysogène est un phénomène naturellement présent chez le bactériophage lambda, le vecteur cellulaire. Lors de ce cycle, le génome phagique est inséré dans le génome bactérien sous la forme d’un prophage, il devient partie intégrante du génome de l’hôte.<br> | ||
A l’état de prophage, toute transcription est réprimée. Seul le gène cI, responsable du maintien du cycle lysogène, est exprimé.<br> | A l’état de prophage, toute transcription est réprimée. Seul le gène cI, responsable du maintien du cycle lysogène, est exprimé.<br> | ||
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La fixation de cI sur les opérateurs de la région de contrôle des promoteurs pR et pL, bloque l’expression des gènes et permet le maintien de la lysogénie. cI bloque de surcroit son propre promoteur, pRM, permettant ainsi une autorégulation de sa transcription.<br> | La fixation de cI sur les opérateurs de la région de contrôle des promoteurs pR et pL, bloque l’expression des gènes et permet le maintien de la lysogénie. cI bloque de surcroit son propre promoteur, pRM, permettant ainsi une autorégulation de sa transcription.<br> | ||
Revision as of 12:41, 20 October 2009
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Vecteur cellulaire
Le vecteur cellulaire a pour fonction d’atteindre la cellule cible et de transfecter l’insert génique thérapeutique.
Il doit posséder certaines caractéristiques pour être un vecteur de ciblage cellulaire efficace. Il doit cibler spécifiquement le type cellulaire d’intérêt, celui à soigner. En tant que vecteur de type phagique, il doit être capable de passer la membrane de la cellule eucaryote et y délivrer son contenu de manière efficace.
Vous allez pouvoir découvrir au cours de ce chapitre sur quelles caractéristiques nous nous sommes basés pour choisir le meilleur bactériophage.
Puis, vous découvrirez plus en détails ses propriétés au travers des différentes contraintes imposées par le DVS concernant sa délivrance tissulaire, l’encapsidation du plasmide thérapeutique et le ciblage cellulaire.
Le vecteur cellulaire : Le bactériophage Lambda [1,2]
Nous avons étudié plusieurs types de bactériophages afin de sélectionner le vecteur cellulaire le plus modulable et le plus contrôlable. Pour se faire, nous avons répertorié tous les types de phages et au sein de chaque type, les espèces les mieux décrites. Plusieurs candidats ont retenu notre attention, mais c’est le bactériophage lambda qui nous a semblé le plus adapté.
Le bactériophage lambda est un virus procaryote qui infecte naturellement la bactérie Escherichia Coli. C’est un bactériophage dit tempéré, car il peut alterner phase lytique et phase lysogène sous certaines conditions. Pendant le cycle lytique, l’ADN circulaire est répliqué en grande quantité dans le cytoplasme, des progénies viraux sont formés, conduisant à la mort de la bactérie et à la libération des virions. Au cours du cycle lysogène, le génome du bactériophage est intégré dans le chromosome bactérien et est transmis à la descendance. La réplication se fait alors au rythme des divisions de la bactérie.
Naturellement infectieux pour la bactérie Escherichia Coli, le bactériophage lambda, comme tous phages, n’est pas infectieux pour l’Homme. Cette caractéristique provient du fait que leur génome est régie par des promoteurs procaryotes mais également du fait qu’ils aient une très faible capacité de transfection des cellules eucaryotes.
Enfin, l’une des caractéristiques intéressantes du bactériophage lambda est qu’il possède un ADN double brin linéaire ayant des extrémités cohésives : 12 nucléotides simple brin complémentaire, appelés séquences « Cos ». Ces extrémités cohésives ont une fonction dans l’encapsidation génomique.
L’encapsidation du plasmide thérapeutique [2,3,4,5,6,7]
L’encapsidation du génome phagique est particulière chez le bactériophage lambda. Elle est guidée par la séquence Cos. Cette caractéristique permet l’encapsidation spécifique de séquence d’intérêt.
On observe sur le schéma ci-dessus que l’encapsidation du génome commence et se termine par les séquences Cos. Tout ce qui se trouve entre ces séquences est encapsidé. Cette particularité est utilisée en biologie moléculaire depuis de nombreuses années pour la création de banque d’ADN et d’outils moléculaires nommés Cosmides.
Nous sommes partis de ce constat pour encapsider, à l’intérieur du vecteur cellulaire, uniquement le plasmide thérapeutique. Pour se faire le génome du vecteur, le bactériophage lambda, est délété de ses séquences Cos, ces dernières sont placées sur le plasmide thérapeutique.
Séquence non codante cos : Position 1-132 et 48462-48502 : 174 paires de bases.
1.....TATCACTTTACGGGTCCTTTCCGGTGATCCGACAGGTTAC
41....GGGGCGGCGACCTCGCGGGTTTTCGCTATTTATGAAAATT
81....TTCCGGTTTAAGGCGTTTCCGTTCTTCTTCGTCATAACTT
121...AATGTTTTTATTTAAAATACCCTCTGAAAAGAAAGGAAAC
161...GACAGGTGCTGAA
Schéma des deux plasmides : génome de lambda recombiné + plasmide d’intérêt
Le vecteur cellulaire encapside le plasmide thérapeutique par l’intermédiaire des séquences Cos. Ainsi, il ne délivre que l’agent thérapeutique dans les cellules, ce qui permet une précaution supplémentaire au cas où le vecteur d’intérêt ne serait pas dans l’organe cible.
La délivrance du vecteur cellulaire dans l’organe cible [1,2,8]
Le vecteur cellulaire possède deux phases d’action, une phase de latence et une phase d’expression et de libération. Lors de la phase de latence, appelée cycle lysogène, le génome reste « inactif » et aucun vecteur cellulaire n’est produit au sein du vecteur tissulaire. Alors que pendant la phase d’expression et de libération, appelée cycle lytique, le génome est transcrit et répliqué, afin de produire des vecteurs cellulaires.
Cependant le vecteur tissulaire n’est pas l’hôte naturelle du vecteur cellulaire. Ainsi, si l’on veut induire une phase de latence, il nous faut la provoquer. Le système de délivrance implanté dans le vecteur tissulaire induit justement cette phase de latence.
Le plasmide de contrôle de délivrance du vecteur cellulaire induit un cycle lysogène chez ce dernier.
Le cycle lysogène est un phénomène naturellement présent chez le bactériophage lambda, le vecteur cellulaire. Lors de ce cycle, le génome phagique est inséré dans le génome bactérien sous la forme d’un prophage, il devient partie intégrante du génome de l’hôte.
A l’état de prophage, toute transcription est réprimée. Seul le gène cI, responsable du maintien du cycle lysogène, est exprimé.